24 juin 2020
Cette année scolaire a encore été intense en activités scientifiques menées par différentes classes, ainsi que le groupe biotechnologie de seconde GT. Ci-dessous un bref résumé en images des activités menées jusque-là.
Durant la semaine de la science (Octobre 2019), l’Université de Bourgogne à travers « l’expérimentarium » a pris ces quartiers durant 2 jours au lycée afin que des doctorants partagent leurs passions pour la recherche avec les élèves, les étudiants et les personnes extérieures au lycée. Durant cet évènement, les 5 élèves du lycée vainqueurs du concours « Faites de la science 2019 » à l’Université de Bourgogne, ont présenté les résultats de leurs expériences à une classe de 4 éme du collège Fontaine les Ducs. Les deux journées ont été très appréciées des différents acteurs. Le rendez-vous a été pris pour Octobre 2020 avec une nouvelle thématique autour de l’environnement.
Trois classes ont travaillé cette année sur le thème de la méthanisation avec à chaque fois des expériences à réaliser. Les BTSACSE dans le cadre du MIL, les STAV 1 dans le cadre de la pluridisciplinarité et les 3éme dans la cadre de l’EPI énergie.
Les élèves de 3éme, encadrés par les enseignants d’agroéquipement, de physique-chimie et de biologie ont eu à réaliser de mini-réacteurs afin d’évaluer dans des conditions identiques, la production de gaz à partir de déjections animales (poules, moutons, porcs, vaches et chevaux). Différents gaz (CO2, H2S, CH4 et NH3) ont ainsi pu être identifiés par les élèves en utilisant différents protocoles. Le suivi se déroulant sur plusieurs semaines, n’a pas pu aller jusqu’au bout à cause du confinement.
Durant cette période de confinement, les élèves de première CGEH ont participé depuis leurs différents lieux de résidences à une expérience de science participative initiée par le Muséum national d’histoire naturelle. Les élèves ont ainsi joué le rôle d’observateur de la biodiversité, en complétant une fiche caractéristique de certains oiseaux rencontrés durant leurs différentes observations (jardin, balcons, cours végétalisée etc.). Les résultats ont ensuite été collectés et envoyés à l’organisme de référence. Cette initiative nationale de suivi des oiseaux a permis aux élèves de participer à un projet de recherche collaboratif et citoyen, qui a pour but d’évaluer l’influence du confinement sur le comportement de certains oiseaux. Pour l’année suivante, il est envisagé de participer à un suivi collaboratif initié par l’OAB (Observatoire Agricole de la Biodiversité) sur le suivi de certains invertébrés du sol.
Durant la période de confinement, les élèves de seconde GT ont travaillé à distance sur « les échelles de la biodiversité ». La notion de biodiversité ainsi que ces différents aspects ont été largement décrit. Afin d’apporter un côté plus pratique à ce chapitre, deux sorties de terrain ont été organisées dans le cadre de l’option EATDD (Ecologie-Agronomie-Territoire et Développement Durable) sur différents espaces du lycée après le déconfinement avec les enseignants de Biologie – Ecologie. Les élèves ont ainsi durant deux après-midi, observer la biodiversité florale de différentes zones de lycée, en utilisant deux protocoles d’étude de sciences participatives : la méthode de quadrat et la méthode de transect. Ces méthodes permettent de dénombrer et d’identifier les espèces rencontrées dans une surface ou direction donnée.
Différents projets ont été menés dont certains sont résumés ci-dessous :
– Réalisation de bioplastiques
L’utilisation de polymères est aujourd’hui essentielle dans de nombreux éléments du quotidien. L’un des projets du groupe de biotechnologie était de tester et d’adapter un protocole expérimental, afin de synthétiser du bioplastique à partir d’amidon de blé et de maïs. Les élèves ont ainsi testé différentes conditions de réactions chimiques et ainsi modélisé les réactions mises en jeu.
La suite du projet est de réaliser différentes formes avec les bioplastiques synthétisés et de pouvoir mesurer différents paramètres comme leurs résistances mécaniques.
– Suite du projet : « Utilisation des huiles essentielles en agriculture, bonne ou mauvais idée ? ».
Le groupe biotechnologie a poursuivi le projet initié l’année dernière sur les huiles essentielles, en testant de nouveaux pathogènes de céréales. Les résultats ont montré un potentiel d’inhibition intéressant de la part de certaines huiles essentielles. Ce projet se déroule en partenariat avec l’Université de Lorraine et un agriculteur du Châtillonnais. Pour la suite du projet, l’idée est de continuer à tester de nouveaux pathogènes (autres que les champignons), mais aussi de suivre les effets des huilles essentielles sur la croissance des plantes.
– De l’ADN jusqu’aux organismes complexes
Différentes expériences ont été menées afin de comprendre le fonctionnement du vivant en partant de l’ADN jusqu’aux symbioses, en passant par le dosage de protéines du lait et la croissance cellulaire (mitose). Les élèves ont ainsi pu extraire et observer de l’ADN de végétaux (expérience réalisable à la maison !). Par la suite, les différentes phases de la mitose (prophase, métaphase, anaphase et télophase) ont été caractérisées chez l’oignon après une coloration réalisée par les élèves. Le groupe d’élèves a également réalisé un échantillonnage de lichen sur différents arbres du lycée afin d’observer et de comprendre le fonctionnent de cet organisme symbiotique.
Perspectives pour l’année prochaine
Différents projets seront poursuivis et initiés au regard des possibilités d’avancement. Ainsi, pour l’ensemble des premières (CGEA, CGEH et STAV) en partenariat avec l’ONF et la LPO, un suivi des cigognes noires du châtillonnais est envisagé. Pour la classe de première CGEA, le suivi des populations de vers de terre sur des parcelles travaillées différemment est prévu, en collaboration avec un agriculteur du châtillonnais. L’expérimentation sur la méthanisation sera poursuivie en 3éme, STAV 1 et en BTS 1. Une large étude sur un suivi de la biodiversité des invertébrés sur plusieurs années, avec les classes de secondes professionnelles va être mise en place.
Pour le groupe biotechnologie, l’idée avec l’agriculteur partenaire est d’envisager des protocoles afin de tester de nouveaux pathogènes de culture, mais aussi de suivre les effets des huiles essentielles sur la croissance des plantes. Un autre objectif si les conditions le permettent, est de défendre notre titre au concours « faites de la science » à l’Université de Bourgogne.
Mounguengui Wenceslas et Lagneau Julien
